En concurrence avec Morgan Amalfitano, Fabrice Abriel et Yazid Mansouri pour une place de titulaire au sein du milieu de terrain du FC Lorient, Oscar Ewolo a vu son temps de jeu fondre comme neige au soleil. Homme de foi, l’ex-Amiénois préfère relativiser en attendant des jours meilleurs.
Oscar Ewolo, quel regard portez-vous sur cette saison du FC Lorient ?
On revient bien après un début de saison laborieux. Chaque année, l’équipe connait une période sans. Cette fois, c’est arrivé plus tôt que d’habitude. Mais on n’a rien lâché. Notre jeu demande beaucoup d’efforts. On n’était pas au mieux physiquement et mentalement. On s’est sûrement un peu reposé sur nos acquis mais c’est oublié. Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux.
Qu’avez-vous changé pour rectifier le tir ?
C’est bête à dire mais on a pris conscience qu’on ne devait pas lâcher prise. Il faut toujours donner un petit plus pour continuer à aller de l’avant.
Qu’ambitionnez-vous pour cette fin d’exercice ?
On espère assurer notre maintien le plus rapidement possible. Après, et seulement après, on aura le temps de voir plus haut. Les prochaines rencontres vont être décisives pour savoir à ce que l’on peut réellement prétendre cette saison.
Avec les renforts de Jean Calvé et Gabriel Obertan, le club s’est donné les moyens de ses ambitions, non ?
Evidemment, ce sont de très bons joueurs. Ils se sont immédiatement fondus dans le groupe. Mais ce sont aussi de très bonnes personnes. C’est tout aussi important.
Personnellement, vous avez perdu votre place de titulaire. Comment vivez-vous cette situation ?
Ce n’est pas toujours évident. Le temps de jeu n’est pas forcément au rendez-vous. On se pose quelques questions, surtout que je n’ai pas forcément l’habitude de ce genre de situation. Physiquement, on n’est pas au top, on manque de rythme. On ne peut pas donner son maximum. Mais je m’accroche. Je sais que le football est un milieu compliqué où les choses peuvent changer en très peu de temps. Il n’y a jamais rien d’acquis. Je vais continuer à travailler. Et ça va forcément finir par payer.
« Une préférence pour le championnat de France »
En avez-vous discuté avec Christian Gourcuff ?
Pas trop. Je me suis légèrement blessé lors du mois de novembre, un moment où l’équipe a commencé à bien tourner. Ce n’est pas facile de reprendre sa place mais je suis présent. Je garde la tête sur les épaules. Si l’on fait appel à moi, je ferai tout pour répondre présent et montrer que je suis toujours là.
Avez-vous envisagé de changer d’air durant le Mercato ?
Il y a eu quelques touches mais ça ne s’est pas concrétisé. Maintenant, on va voir comment vont se dérouler les prochaines semaines. Je suis libre à la fin de la saison. Le téléphone commence à sonner. Je suis gratuit (sourire).
Cette situation vous inquiète-t-elle ?
Je n’y pense pas. Je suis un homme de foi. Je pense notamment à un verset de la Bible : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ». D’autres auraient peut-être coulé mais je relativise. Que ce soit dans ma vie d’homme ou de footballeur, je sais que tout ce qui passe actuellement va concourir à mon épanouissement.
L’été dernier, vous étiez pressenti à Rennes ou à Lens mais en vain. Avez-vous le sentiment d’avoir raté le coche ?
Ça ne s’est pas fait. Ça aurait pu être intéressant pour la suite de ma carrière mais il ne faut jamais dire jamais. Je reste confiant pour la suite des événements. Je ne suis pas devenu un mauvais joueur du jour au lendemain. Je ne me fais pas de soucis.
On a aussi parlé d’un intérêt de l’Energie Cottbus. Qu’en est-il ?
C’est vrai. Il y a aussi eu quelques touches en Angleterre mais je garde une préférence pour le championnat de France.
Ignazio GENUARDI